Allez à la rencontre des élèves

Quels scientifiques du numérique ?

Vous êtes spécialiste en Mathématiques, Mathématiques appliquées et applications des mathématiques, Informatique, Génie informatique, automatique et traitement du signal, Génie électrique, électronique, photonique et systèmes ? Vous êtes spécialiste dans un autre domaine des sciences, technologie, ingénierie et mathématiques et avez une expertise dans le numérique pour travailler par exemple en bio-informatique  ?

Vous travaillez au sein d’une université, d’une école d’ingénieur ou d’un établissement de recherche ? Vous pouvez rejoindre la communauté des scientifiques volontaires !

Votre candidature sera alors partagée et validée avec un représentant ou une représentante de votre structure de rattachement (site, laboratoire, centre de recherche) au sein de laquelle vous exercez votre activité scientifique et qui fait référence pour vous accompagner dans cette action de médiation que représente le programme « 1 scientifique, 1 classe : chiche ! » (information préalable, ordre de mission).

Ce prérequis est une des conditions de réussite du déploiement du programme en permettant :

  • Que chaque structure soit partie prenante et puisse dépasser le périmètre d’initiatives individuelles précieuses, nécessaires, mais non suffisantes
  • S’assurer que tout ou toute scientifique pouvant accéder aux établissements scolaires soit connu.e et possiblement accompagné.e dans sa démarche par une structure faisant autorité auprès des autres partenaires du programme.

Pourquoi aller dans les classes ?

En allant à la rencontre des lycéennes et lycéens, vous vous mobilisez pour :

  • leur donner envie de mieux comprendre le numérique en tant que science et plus généralement l’impact de la science dans la société,
  • leur faire découvrir le monde de la recherche et de l’ingénierie et bousculer des stéréotypes en incarnant un parcours et un métier auprès de jeunes qui n’ont parfois jamais rencontré de scientifique de leur vie,
  • susciter des vocations, notamment chez les filles
  • éclairer les choix d’orientation des élèves et notamment celui de la spécialité numérique et science informatique (NSI) proposée en première et terminale.
  • représenter une voix de parcours professionnel et inciter à aller plus loin dans la découverte des nombreux métiers du numérique

Aller dans les classes permet de s’adresser à tous les élèves, qu’ils aient déjà témoigné d’un intérêt pour les sciences du numérique ou non.

Un enjeu est aussi de pouvoir aller dans des établissements éloignés de pôles universitaires ou de recherche, d’aller susciter des vocations là où les élèves sont plus difficilement exposés à une offre de médiation scientifique.

En pratique…

  • Vous bénéficiez d’un accès à l’application du programme qui vous permet de sélectionner les demandes d’intervention en classe en fonction du périmètre géographique que vous aurez renseigné dans votre profil
  • Vous échangez par mail et téléphone avec l’enseignant ou l’enseignante qui vous accueillera pour caler ensemble la date et l’heure de votre intervention et les différentes modalités pratiques (accueil, configuration de la salle de classe, mise à disposition d’un vidéoprojecteur…)
  • Vous préparez votre intervention construite autour de trois grands axes : votre parcours, votre métier et votre expertise scientifique (voir guide conseil proposé dans les ressources).
  • Vous rencontrez une classe de seconde lors d’une intervention de 50 minutes environ et échangez librement avec les élèves
  • Vous prenez quelques minutes pour évaluer votre intervention (intérêt des élèves, conditions d’accueil…)

Les retours sont vraiment chouette. On arrive avec des élèves qui ne sont pas particulièrement sélectionnés à avoir des questions pertinentes, scientifiques, de la curiosité et ça c’est vraiment génial.

Marie-Duflot Kremer

  • Maitre de conférences à l’Université de Lorraine

Peu d’élèves ont exprimé l’envie de devenir chercheur pour une raison qui donne tout son sens au programme « 1 scientifique, 1 Classe : chiche ! » : les élèves pensent que c’est trop dur. Que ce métier est inaccessible. Un parcours type à Bac +8, ça fait peur. Sans parler ensuite du concours. Taux de sélectivité : un sur trente. Là aussi, ça fait peur. Un élève m’a dit : c’est impossible ! Je lui ai répondu que certes, l’objectif est difficile à atteindre. Mais le numérique recrute beaucoup. Alors même s’ils ne parviennent pas à faire une carrière académique, ils auront quand même des métiers passionnants. Et ce ne seront ni des plans B, ni des voies de garage. Donc aucun risque à s’engager dans la filière. Moi, je me suis laissé porter par ma passion. Je n’ai rien calculé. Si je m’étais posé trop de questions, je n’aurais rien fait.

Loïc Hélouet

  • Chercheur au centre Inria de l’Université de Rennes

Et pour vous aider

Pour vous inspirer et vous préparer, retrouvez le guide pratique, des conseils et d’autres outils dans la page Ressources notamment trois courtes vidéos donnant des clés pour savoir favoriser l’intérêt des filles.

Quelques réponses à vos questions :

Dois-je valider ma participation au programme auprès de mon laboratoire, centre de recherche ou site de recherche avant de candidater sur l’application de mise en relation ?

Cela n’est pas obligatoire mais il peut être utile de vous renseigner au préalable sur l’implication de votre structure dans le programme.

Vous serez en tout état de cause invité·e à renseigner le nom de votre structure dans le formulaire de candidature ce qui permettra à l’équipe en charge du déploiement du programme de prendre contact avec son ou sa représentante.

Y a t’il des périodes à privilégier dans l’année scolaire pour ce type d’intervention ?

Les élèves de seconde doivent préciser des choix d’enseignement de spécialité, d’orientation au plus tard fin mai. Un premier choix leur est demandé à la fin du premier trimestre qui restera à conforter avant la fin de l’année scolaire. Aussi, dans l’optique de pouvoir influer sur leurs choix d’enseignement de spécialité en première, intervenir dans les classes entre les mois d’octobre et mars-avril s’avère plus efficace.

Plusieurs rendez-vous dans l’année scolaire peuvent être propice aux demandes et propositions d’intervention en classe comme :

  • La semaine nationale du numérique et des sciences informatiques (début décembre)
  • Des jours ou semaines de l’orientation organisés dans les établissements
  • Le safer internet day (février, mars)
  • La semaine des mathématiques (mars)

Réserver un peu de temps (demi-journée, journée) sur ces périodes pour pouvoir aller dans les classes peut s’avérer facilement utile pour aller à la rencontre d’élèves.

Quelles questions les élèves ont-ils tendance à poser ?

Au-delà de possibles questions propres aux expertises scientifiques de chaque intervenant ou intervenante, les questions d’élèves qui reviennent facilement concernent :

  • votre parcours : comment vous est venue l’envie de faire ce travail ? Quelle durée d’études ? quel type d’école privilégier ?
  • votre rémunération : quel est votre salaire ? Au bout de combien d’années ?
  • votre cadre de travail : est-ce facile de changer de domaine de recherche ? Pourquoi privilégier le secteur public / le secteur privé ?